mesure de longueur qui va de vingt à trente kilomètres, dont la valeur varie selon les textes et les traditions, parfois traduite par «lieue» ou «stade». +
formule («mantra», sngags) qui permet principalement d’accomplir les activités de la déité et la connaissance transcendante, ou esprit adamantin, et peut aussi désigner les déités féminines ainsi que d’autres éléments du Vajrayana. +
litt. «au-delà de la souffrance». Dans le Grand Véhicule, le simple fait d’être libéré de la souffrance ne correspond pas à l’Éveil total, appelé «grand nirvâna», ou encore «nirvâna sans demeure» (mi gnas myang ‘das) parce que celui ou celle qui l’a atteint ne «demeure» ni dans le nirvâna ni dans le samsâra. A.T. : outre-souffrance. +
litt. « celui qui a écrasé l’ennemi », à savoir les quatre démons. L’arhat dépasse les souffrances de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort à l’aide des pratiques du Véhicule Fondamental, mais il n’a pas encore atteint la bouddhéité parfaite à laquelle conduit la voie du Grand Véhicule. +
quatre forces qui empêchent de suivre la voie, de vivre longtemps et de recueillir le fruit de la pratique: 1) le démon des émotions négatives-origine de la souffrance ; 2) le démon des agrégats-base de la souffrance; 3) le démon de la mort-le fait que la vie prenne fin, ou que tout soit impermanent ; et 4) le démon divin-la distraction ou l’attachement aux objets désirables. Cf. Sengzhao, commentaire de Kumârajîva, p. 35, et note 1, et CGP, note 225. +
le karma qui, une fois que l’on a repris naissance dans un monde particulier sous l’effet du karma dit «propulseur», fait que l’on y vit plus ou moins heureux. +
le lieu où «tourn ent» les êtres des six destinées, ou les cinq agrégats pollués qui entretiennent le cercle, ou la succession des morts et des renaissances. +
litt. « héros de l’esprit d’Éveil ». Être engagé dans la voie de la compassion et des six vertus transcendantes. Il peut s’agir soit d’un être ordinaire, soit d’un être sublime qui a atteint l’une des dix terres en voyant la vérité, c’est-à-dire la vacuité de tous les phénomènes. +
l’un des trois types d’effet karmique produit par un acte. On distingue ici un effet actif et un effet passif. Le premier consiste à répéter le même type d’acte au cours des vies successives ; le second, à faire des expériences de bonheur ou de souffrance liées à l’acte accompli jadis (par exemple, une santé déficiente et une vie courte lorsqu’on a commis un meurtre). A.T. : effet conforme à la cause, effet analogue à la cause. Cf. CGP,p. 157. +
les trois sphères du samsâra : le monde du Désir, qui va des enfers jusqu’au ciel des dieux des Quatre Demeures célestes, le monde de la Forme, qui s’étage sur dix-sept mondes «divins», et le monde du Sans-Forme, où la conscience individuelle coïncide avec les sphères de l’espace infini, de la conscience infinie et du néant pour culminer à la « Cime de l’existence » dans la sphère sans perception ni absence de perception. +
cinq façons de considérer le lieu où l’enseignement est donné, l’enseignement lui-même, l’auditoire et le moment de l’enseignement, lorsque l’on reçoit un enseignement du Grand Véhicule. Ces cinq perfections correspondent en tout point aux «cinq certitudes » (nges pa lnga) du corps de jouissance. Cf. CGP, p. 45-46. +
le pire des enfers brûlants, l’état d’existence le plus douloureux du samsâra où renaissent, par exemple, ceux qui ont commis des crimes à rétribution immédiate et les adeptes du Véhicule des Mantras secrets qui ont nourri des vues négatives à l’endroit du maître de diamant. Cf. CGP, p. 106. +
périodes situées entre les petits kalpas et marquées par les famines, les épidémies et les guerres. Encore appelées « petits kalpas caractérisés par les trois calamités». +
êtres souvent représentés sous forme de serpents, considérés comme faisant partie soit de l’espèce animale, soit de l’espèce humaine, et vivant dans le monde souterrain. +
syllabe ou ensemble de syllabes destinées à être récitées à voix haute ou mentalement. La racine sanskrite man désigne l’esprit et la terminaison tra signifie «protège». Un mantra est une formule qui, dans les pratiques du Véhicule de Diamant, « protège l’esprit » de celui qui le récite contre l’attachement aux perceptions ordinaires. +