Être «affranchi» ou «purifié» (''sangs'') des voiles émotionnel et cognitif, et en qui se sont épanouis (''rgyas'') les deux aspects de l’omniscience qui connaît les choses dans leur nature essentielle et dans leur infinie variété. +
Souverain possédant une « roue» en or, en argent, en cuivre ou en fer, qui lui donne pouvoir sur les êtres et les quatre continents. Le monarque universel n’apparaît qu’à des époques où la durée de la vie humaine dépasse quatre-vingt mille ans. +
On en compte six, à savoir les vertus transcendantes de la générosité, de la discipline, de la patience, de la diligence, de la concentration et de la connaissance supérieure. Elles sont véritablement transcendantes dès qu’elles sont associées à la réalisation de la vacuité. +
Apprentissage qui, dans le contexte de l’esprit d’Éveil, vise à renverser l’habitude de ne considérer que son intérêt personnel pour donner la plus haute importance au bien-être et au bonheur des autres. +
Épithète du Bouddha: celui qui a vaincu (''bcom'') les quatre démons; qui détient (''ldan'') toutes les excellentes qualités; et qui a dépassé ('' 'das'') les deux extrêmes que sont le samsara et le nirvana. +
Grand maître indien mahayaniste qui systématisa les enseignements de la Voie médiane (ssk. ''madhyamika'', tib. d''bu ma''), système philosophique étroitement associé aux soutras de la ''Prajñaparamita'' ou « Connaissance transcendante». On attribue à Nagarjuna un grand nombre de textes philosophiques et médicaux. +
Les protecteurs du Dharma garantissent la pureté des enseignements et de leur transmission. Les protecteurs peuvent être des bouddhas, des bodhisattvas, des dieux, des esprits, ou encore des démons que de grands maîtres spirituels ont soumis puis liés par un serment. +
Ce mot na pas moins de dix sens principaux, notamment ceux de «phénomènes», d’« objets de conscience» et de «doctrine». Quand il désigne la doctrine du Bouddha, on distingue: le Dharma de transmission - les enseignements transmis par les écritures - et le Dharma de réalisation - les qualités de réalisation obtenues par la pratique. Le Dharma est qualifié de « sublime » ou de «saint» parce qu’il délivre les êtres de la souffrance. +
Le mot tibétain signifie «tour» ou «tourner». Succession infinie d’existences dans lesquelles chaque être souffre du fait de ses actions et de ses émotions négatives. Dans cet état non éveillé de l’être, l’esprit asservi par les poisons du désir, de la colère et de l’ignorance, transmigre sans contrôle d’une existence à l’autre. Ce cercle des existences comprend les trois mondes inférieurs des enfers, des esprits affamés et des animaux, et les trois mondes supérieurs des hommes, des antidieux et des dieux. Les termes « inférieurs » et « supérieurs » ne reflètent pas un jugement de valeur, mais l’intensité de la souffrance que l’on y éprouve. La condition humaine est le seul état où la souffrance est suffisamment intense pour inciter à sortir du samsara, mais pas au point d’empêcher de suivre la voie spirituelle qui mène à la libération. +
«L’acte [en tant que] cause [et] conséquence». Principe de causalité selon lequel chaque acte physique, verbal ou mental laisse une empreinte dans le courant de la conscience, d’une vie à l’autre, jusqu’à ce que, à la faveur de circonstances et de conditions particulières, cette empreinte «mûrisse» en manifestant une expérience heureuse ou malheureuse selon la qualité de l’acte initial. +
Pratiquant du Véhicule Fondamental qui a écouté les enseignements de la bouche du Bouddha en personne et les a mis en pratique dans le seul but d’atteindre la libération pour lui-même. +
Déité masculine ou féminine représentant l’Éveil, servant de support à la méditation et pouvant avoir un aspect paisible ou courroucé selon la nature et les besoins du pratiquant. +
Phénomène mental qui perturbe autant les pensées que les actions, et dont le résultat est la souffrance. On dénombre cinq émotions négatives principales: l’attachement ou le désir, l’aversion ou la colère, la confusion ou l’ignorance, la jalousie et l’orgueil. +
Deux cent treize volumes traduits en tibétain de commentaires écrits par de grands maîtres indiens sur les enseignements du Bouddha, et qui constituent, avec le Kangyour, le canon bouddhiste tibétain. +
«Couper», «détruire». Pratique introduite au Tibet par Machik Labdreun (tib. ''ma gcig lab sgron'', 1055-1153) et Padampa Sangyé (tib. ''pha dam pa sangs rgyas'', ? -1117), qui permet d’éliminer toutes les formes de croyances et d’attachement, principalement au soi. Le pratiquant donne son corps en offrande aux Trois Joyaux, en présent aux Protecteurs du Dharma et aux êtres sensibles, et en paiement de ses dettes karmiques aux esprits malfaisants. La pratique du Tchôd comprend également des offrandes brûlées (''gsur'') et des offrandes de ''tormas'' d’eau (''chu gtor'') aux esprits souffrant de faim et de soif. +
Dans la cosmologie bouddhiste, les mondes sont soumis à un processus alternatif de formation et de dissolution. La période qui s’écoule entre le début d’un monde et la formation du monde suivant, après la dissolution du premier, est appelée ''mahakalpa'' ou «grande ère cosmique»; celle-ci est formée de quatre phases qui correspondent à la formation, à la durée et à la dissolution d’un monde, suivies d’une étape intermédiaire de vide. Chacune de ces quatre phases se compose de vingt «ères cosmiques intermédiaires». +