Ce véhicule des bodhisattvas est grand par l’ampleur de sa compassion, qui vise la libération de tous les êtres, et par la profondeur de sa vue hilosophique, qui perçoit la vacuité du soi et des phénomènes. Le Véhicule de Diamant est la branche la plus élevée du Grand Véhicule. +
Trois aspects ou dimensions d’un bouddha: le corps absolu (''dharmakaya''), le corps de parfaite jouissance (''sambhogakaya''), et le corps d’apparition (''nirmanakaya''). Le premier fait référence à la nature de vacuité de l’Éveil ultime, et les deux autres, appelés «corps formels» (''rupakaya''), sont la manifestation spontanée du corps absolu se portant au secours des êtres. +
«Tantra de la roue du temps ». Tantra enseigné par le bouddha historique Shakyamuni à Candrabhadra (tib. ''zla ba bzang po''), roi de Shambhala et manifestation du bodhisattva Vajrapani. +
On distingue deux inexistences du soi (tib. ''bdag med gnyis''): l’inexistence du soi de l’individu (tib. ''gang zag gi bdag med'') et l’inexistence du soi des phénomènes (tib. ''chos kyi bdag med''). +
1771-1851), grand maître de Rékong, dans l’Amdo, célèbre pour son immense compassion. Partout où il allait, au Tibet comme au Népal, il rachetait des animaux domestiques pour les libérer et persuadait les habitants de ne plus chasser ni de tuer. Lui-même fit vœu devant la célèbre statue de Jowo Rinpoché, à Lhassa, de ne plus manger de viande, ce qui était rare chez les Tibétains. En retraite dans les solitudes sauvages, Shabkar protégeait les petits oiseaux contre les rapaces, empêchait les insectes de s’entredé vorer et accomplissait toutes sortes d’actes inspirés par la compassion. Enfin, à maintes reprises, il apaisa les conflits sanglants qui opposaient les tribus de l’Amdo. Patrul Rinpoché suivit son exemple dans le Golok oriental, où il sauva d’innombrables vies humaines et animales. +
Les enseignements du Bouddha sont généralement répartis en trois «Corbeilles»: les Soutras (Concentration), le Vinaya (Discipline) et l’Abhidharma (Sagesse). Ces textes étaient originellement consignés sur des feuilles de palmier que l’on rangeait dans des corbeilles. +
1729-1791. L’un des maîtres les plus importants de la lignée nyingma, reconnu comme une manifestation de Vimalamitra, du roi Thrisong Détsen, de Gyalsé Lhardjé et de Ngari Panchen Péma Wangyal. Il eut à plusieurs reprises des visions de Gourou Padmasambhava, de Yéshé Tsogyal et de l’omniscient Longchen Rabjam (Longchenpa). Grâce aux béné dictions de ce dernier, il atteignit la parfaite réalisation des enseignements du ''Longchen nyingthig'', le trésor dharmique qu’il révéla et qui reste, aujourd’hui encore, l’un des traités les plus importants et les plus pratiqués de l’école nyingma. Les trésors de l’esprit de Jigmé Ling pa occupent neuf volumes. Les «Quatre Intrépides» (Jigmé Thrinlé Euser, Jigmé Gyalwai Nyougou, Jigmé Kundreul et Jigmé Gocha) font partie de ses disciples les plus connus. +
1808-1887, ou Patrul Orgyen Jigmé Tcheukyi Wang po, ''dpal sprul o rgyan 'jigs med chos kyi dbang po'' (tib.). Maître hautement accompli de la tradition nyingma, originaire du Tibet oriental. Réputé pour son approche non sectaire, sa compassion et la simplicité hors du commun de son mode de vie, il est considéré comme la réincarnation de Shantideva et la manifestation de la parole de Jigmé Ling pa. Il passa l’essentiel de sa vie - excepté quelques années où il vécut à Shri Singha, le collège du monastère de Dzogchen dans le Kham - dans des grottes, des forêts et des ermitages reculés, se rendant au hasard d’un endroit à l’autre. Il voyageait la plupart du temps anonymement, vêtu en nomade laie. Dans sa jeunesse, il apprit par cœur la plupart des œuvres fondamentales comme les ''Sept Trésors'' de Longchenpa. Il pouvait ainsi enseigner durant des mois, comme il le fit au collège de Shri Singha, les sujets les plus complexes sans recourir au moindre livre. Il ne possédait à sa mort qu’un exemplaire du ''Bodhicaryavatara'' et son bol d’aumône. Il fut notamment le disciple de Jigmé Gyalwai Nyougou, de Gyalsé Shenphen Thayé et de Dzogchen Mingyour Namkhai Dorjé. Il eut comme disciples principaux Lama Mipham, Nyoshul Lhoungthok, Ônpo Tenga, et bien d’autres encore. On dit que le commentaire composé par Minyak Kunzang Seunam pour les ''Trente-Sept Stances sur la pratique des bodhisattvas'' reproduit l’enseignement oral de Patrul Rinpoché. +
Commentaire des enseignements du Bouddha. Les shastras ne désignent pas seulement les commentaires d’un enseignement particulier — un soutra, par exemple —, mais aussi les ouvrages écrits par de grands maîtres indiens et tibétains pour exposer de manière condensée ou élaborée certains aspects de la Doctrine. +
Essence éternelle et immuable de l’individu et des choses. Pour les adeptes du Grand Véhicule, la croyance à sa réalité forme la base de la croyance à l’existence réelle de toute chose, et cette croyance, appelée « ignorance», est la cause même de la souffrance quincarnent les agrégats et le samsara. +
L’un des quatre-vingt-quatre mahasiddhas de l’Inde. Ce grand maître de la Voie médiane naquit à la fin du VIIe ou du VIIIe siècle. Il composa trois textes majeurs qui exposent l’idéal et la pratique des bodhisattvas, à savoir ''La Marche vers l’Éveil'' (ssk. ''bodhicaryavatara'', tib. ''byang chub sems dpa’i spyod pa la ’jug pa''), ''Le Compendium des instructions'' (ssk. ''shikshasamuccaya,'' tib. ''bslab pa kun las btus pa'') et ''Le Compendium des soutras'' (ssk. ''sutrasamuccaya''), qui a été perdu. +
Le gain (''rnyed pa'') et la perte (''ma rnyed''), le plaisir (tib. ''bde ba'') et la souffrance (''sdug bsngal ba''), le renom (''snyan grags'') et l’infamie (''mi snyan pa''), la louange (''bstod pa'') et la critique (''smad pa''). +
Composants psychosensoriels auxquels on peut réduire l’individu et d’où résulte l’illusion du soi. Les cinq agrégats sont les formes, les sensations, les représentations, les facteurs de composition karmique et les consciences. +
«Fil (du discours)». Texte consignant les discours du Bouddha. Les soutras constituent l’une des Trois Corbeilles du canon bouddhiste, celle qui traite de la méditation. Voir «Trois Corbeilles». +
Inspirée par Atisha et fondée par son disciple Dromteun, cette école de la Nouvelle Traduction met l’accent sur les enseignements de ''l'entraînement de l'esprit'' et sur le respect absolu de la discipline. Ce courant a exercé une influence décisive sur le bouddhisme tibétain. +
Litt. «Libératrice» ou «Celle qui fait traverser (l’océan du samsara) », bodhisattva féminin incarnant l’activité compatissante de tous les bouddhas. +