Cela, parce que, respectivement, il est immense
Et se dérobe à toute mesure, que ce n’est pas un objet
De spéculation, qu’il est unique
Et n’a plus de propensions karmiques. +
Il jouit à la perfection des divers enseignements,
Il se manifeste avec ses qualités naturelles,
Et le bien qu’il ne cesse de prodiguer aux êtres
Est l’analogue de sa pure compassion. +
Luminosité incomposée,
Inséparable de ses manifestations,
Elle est dotée de toutes les qualités des bouddhas,
Plus nombreuses que les grains de sable du Gange. +
Il comble tous les désirs, quels qu’ils soient,
Sans la moindre pensée, sans le moindre effort.
Aussi, avec ses prodiges de Joyau magique,
Sa présence est-elle parfaite jouissance. +
L’expression, l’apparence et les activités ininterrompues,
L’absence d’action délibérée
Et le fait de montrer qu’il n’est pas l’essence de toutes [ces choses],
Rendent compte de la quintuple diversité
[du corps de parfaite jouissance]. +
De même que sur un fond coloré
La pierre précieuse apparaît telle qu’elle n’est pas,
De même, du fait de la diversité des êtres,
L’Omniprésent est perçu tel qu’il n’est pas. +
Les vies antérieures, la naissance spontanée [chez les dieux],
La descente du ciel des Tuṣitas,
L’entrée dans une matrice, la naissance,
La maîtrise des arts et des sciences, +
[La mise en branle] de la roue du Dharma
Et le passage en nirvāṇa : voilà autant de hauts faits
Qu’il manifeste dans les champs impurs
Tant que s’y trouveront des êtres. +
Les termes « impermanence », « souffrance », « sans soi »
Et « paix » permettent à celui qui connaît les méthodes
De provoquer chez les êtres le dégoût des trois mondes
En leur donnant accès au nirvāṇa. +
Fort engagés sur la voie de la paix, certains
Pensent avoir atteint le nirvāṇa. À ceux-là
Le Bouddha montre la réalité des phénomènes
Comme dans Le Lotus blanc et d’autres soûtras, +
Si bien qu’il les détourne de leurs anciennes croyances
Et les amène à adopter les méthodes et la connaissance
En les faisant mûrir dans le véhicule suprême.
Ensuite, il leur annonce qu’ils atteindront l’Éveil suprême. +
[Le bouddha] est profond, sa puissance est parfaite
Et il guide les êtres puérils en fonction de leurs intérêts.
Dès lors, on saura que [ses trois corps] sont, dans le même ordre,
Profondeur, vastitude et magnanimité. +
Ici donc, le corps absolu vient en premier
Et les [deux] corps formels suivent.
Comme les formes se situent dans l’espace,
Dans le premier corps se situent les deux autres. +
En raison d’une infinité de causes et du nombre inépuisable des êtres,
Et comme l’amour, les prodiges, la connaissance
et la perfection lui sont acquis,
Qu’il domine les phénomènes, qu’il a vaincu le démon de la mort
Et qu’il n’a pas d’essence, le Protecteur du monde est permanent. +
Comme, ayant renoncé à son corps, à sa vie
Et à ses biens, il a embrassé le vrai Dharma ;
Comme, pour le bien de tous les êtres, il ira
Jusqu’au terme de son vœu originel ; +
Comme la bouddhéité est totalement imprégnée
D’une compassion pure et immaculée ;
Comme il use des quatre bases des pouvoirs miraculeux
Pour agir en restant [dans le monde] ; +
Comme avec la connaissance il s’est affranchi
De la croyance à la dualité du saṃsāra et du nirvāṇa ;
Comme il ne se déprend jamais de la félicité parfaite
D’inconcevables recueillements d’extase ; +