Full Root Verses Query
From Buddha-Nature
Aux vérités de la cessation et de la voie. On saura que dans cet ordre
Chacune possède trois qualités.Connu des [seuls] êtres sublimes, il est inconcevable. Paix, il est libre des deux [voiles] et de la pensée ;
Sa pureté et ses deux autres qualités l’assimilent au soleil.que les affections n’ont pas d’essence, Si bien qu’ils réalisent correctement la paix, l’inexistence ultime du soi de tous les êtres. À ceux qui voient la présence en tous de la bouddhéité parfaite car ils ont une intelligence libre de voiles ; À ceux dont la vision de sagesse a pour objet
la pureté et l’infinité des êtres, je rends hommage.Sur l’essence des choses et leur diversité est pur, L’assemblée des sages qui ne régressent plus
Possède d’insurpassables qualités.Paisible des êtres, ils [connaissent] l’essence des choses. La nature [de l’esprit] étant totalement pure,
Les affections y sont épuisées dès l’origine.[Ils connaissent] la diversité parce qu’ils voient L’omnisciente essence du réel
Présente en tous les êtres.Que chacun connaît par soi-même. Elle est pure parce que, dans l’immensité immaculée,
Il n’y a pas d’attachement ni d’obstaclesEt [proche de] l’insurpassable sagesse des bouddhas, Les êtres sublimes qui ne régressent plus
Sont des refuges pour tous les êtres vivants.Du maître, de l’enseignement et des disciples, Du point de vue des adeptes des trois véhicules
Et des aspirations aux trois activités.Ne sont de suprêmes refuges promis à durer. L’un parce qu’il faudra le laisser derrière soi, parce qu’il est trompeur et qu’il n’existe pas ;
Et l’autre parce qu’on y trouve encore de la peur.N’ont qu’un seul refuge : le Bouddha, Car le Sage a pour corps le Dharma
Et qu’il est le but ultime de la Communauté.Pour leur rareté, leur pureté et leurs pouvoirs, Parce qu’ils sont les ornements du monde
Et parce qu’ils sont suprêmes et immuables.Des qualités immaculées des bouddhas et de leurs activités de Vainqueurs Émergent les Trois Joyaux de vertu,
L’objet même de ceux qui voient la vérité absolue.Est l’objet de ceux qui voient tout. Les quatre points sont inconcevables
Pour quatre raisons. Respectivement :Parce que [l’Éveil] est dépourvu de souillures et pourtant purifié ; Parce que les qualités ne sont pas séparées [de l’essence du réel] ;
Et parce que les [activités] spontanées ne recourent pas à la pensée.Ses attributs et ce qui amène à la réalisation De ces quatre points, le premier est la cause
De la purification et les trois autres ses conditions.Que l’ainsité est indifférenciée, Et que la filiation spirituelle existe,
Tous les êtres sont toujours porteurs de la quintessence des bouddhas.Que sa nature immaculée est non duelle Et que la filiation spirituelle des bouddhas est une métaphore du fruit, Il est enseigné que tous les êtres sont porteurs
de la quintessence des bouddhas.La dotation, la manifestation, les états et l’omniprésence, L’immutabilité perpétuelle et les indissociables qualités
Voilà les points qui permettent de comprendre la dimension absolue.Sa nature demeure à jamais libre des affections. Elle émerge de l’aspiration au Dharma, de la connaissance supérieure,
Du recueillement et de la compassion.Et de nature humide, Elle est analogue
Au précieux joyau, à l’espace et à l’eau.La peur des souffrances du saṃsāra Et l’indifférence au bien des êtres Sont respectivement les voiles des hédonistes, Des hétérodoxes, des auditeurs et des [bouddhas] nés d’eux-mêmes. L’aspiration supérieure et les trois autres qualités
Sont alors les causes de leur purification.La peur des souffrances du saṃsāra Et l’indifférence au bien des êtres Sont respectivement les voiles des hédonistes, Des hétérodoxes, des auditeurs et des [bouddhas] nés d’eux-mêmes. L’aspiration supérieure et les trois autres qualités
Sont alors les causes de leur purification.Pour mère la connaissance qui produit les qualités des bouddhas, Pour matrice la félicité de la concentration, et pour nourrice la compassion,
Ceux-là sont assurément les enfants et les successeurs des Sages.De pureté, de soi, de félicité et de permanence. Il a pour fonction le dégoût de la souffrance,
L’aspiration à la paix et le vœu de l’atteindre.Consiste en ces antidotes qui s’opposent Aux quatre types de méprises
Relatives au corps absolu.Et qu’il n’a plus d’imprégnations karmiques. Il est le vrai soi parce que les élaborations
Du soi et du sans-soi y sont apaisées.De nature mentale et à leurs causes. Il est permanence parce qu’il réalise
L’égalité du saṃsāra et du nirvāṇa.avec la connaissance transcendante ; Et comme ils ont soif des êtres vivants, ils ne consomment pas la paix. Avec l’intelligence et la compassion pour méthodes d’Éveil,
Les êtres sublimes ne se tiennent ni dans le saṃsāra ni dans le nirvāṇa.Nous ne nous lasserions pas de souffrir Et ne voudrions pas d’un nirvāṇa
Qui ne nous inspirerait ni intérêt ni désir.Et que le nirvāṇa a pour qualité le bonheur Est dû à la présence de la filiation spirituelle –
Ce n’est pas le cas chez ceux qui en sont dépourvus.[L’Élément] ressemble au Grand Océan. On le compare aussi à une lampe car, en essence,
Il possède d’indissociables qualités.De la sagesse des Vainqueurs et de la compassion, L’enseignement le compare à l’Océan
Sous le rapport du réceptacle, des joyaux et de l’eau.La sagesse primordiale et l’absence de souillures sont indissociables de l’ainsité. Voilà autant de qualités qui correspondent à celles d’une lampe –
La lumière, la chaleur et les couleurs.Chez les êtres ordinaires, les êtres sublimes Et les parfaits bouddhas, Celui qui voit le réel
Montre aux êtres leur essence de Vainqueurs.Ceux qui voient les vérités s’en détournent ; Et les tathāgatas sont tels quels,
Dégagés de l’erreur et des élaborations conceptuelles.Sont respectivement appelés « Être ordinaire », « bodhisattva »,
Et « tathāgata ».Et aux cinq autres points Pour l’enseigner en fonction
Des trois états et de leurs trois noms.De ne pas penser se répand en tout lieu, De même, la nature de l’esprit est omniprésente
Comme l’immensité immaculée.Les défauts, les qualités et l’ultime, À l’image de l’espace [qui pénètre] toute forme
Inférieure, moyenne ou supérieure.Et le caractère naturel de ses qualités, Telle elle était, telle elle sera
L’essence du réel est immuable.Rien ne peut souiller l’espace omniprésent, Rien ne peut souiller cette présence
En tous et en chaque être.Naissent et meurent dans l’espace, De même les facultés des sens naissent
Et meurent dans l’immensité inconditionnée.Aucun feu n’a jamais consumé l’espace, Cette [essence] ne se consume pas aux feux
De la mort, de la maladie et de la vieillesse.Le vent [s’étend] dans l’espace, mais l’espace Ne repose pas sur les éléments vent
Ou eau, ni sur l’élément terre.Reposent sur les actes et les affections ; Les actes et les affections reposent
Toujours sur les activités erronées du mental.Elles-mêmes sur la pureté de l’esprit, Mais la nature de l’esprit
Ne repose sur aucun de ces phénomènes.Sont semblables à l’élément terre. Sachez aussi que les actes et les affections des êtres
Évoquent l’élément eau.Comme l’élément vent. Quant à la nature [De l’esprit], elle n’a pas de fondement
Et ne repose sur rien, comme l’élément espace.Reposent sur la nature de l’esprit ; Des activités erronées du mental
Procèdent les actes et les affections.Émergent les agrégats, les domaines et les sources Qui apparaissent et disparaissent comme
[Les mondes] qui naissent et se détruisent.De l’esprit n’a ni cause ni condition Et n’est pas une combinaison ; elle n’a pas non plus
De naissance, de cessation et de durée.Est immuable comme l’espace. Nées d’idées fausses, les souillures adventices
Comme l’attachement ne l’affecteront jamais.Ne saurait la produire, guère plus Que ne sauraient la consumer les feux insupportables
De la maladie, de la vieillesse et de la mort.Et de la vieillesse sont respectivement Comparables au feu de la fin des temps,
Au feu des enfers et au feu ordinaire.la nature [de l’Élément] Sont libres de la naissance, de la mort, de la maladie et de la vieillesse. Or, même libres de toute adversité, et en raison de cela même,
Ils manifestent la naissance et le reste par compassion pour les êtres.De la mort, de la maladie et de la vieillesse. La naissance dérivant des affections et des actes
N’est plus et ses suites ne seront point.Ils dépassent la naissance et ses suites, Mais comme ils incarnent la compassion,
Ils se montrent naissants, malades, vieux et morts.Mais ceux que l’ignorance aveugle Les voient [toujours] naître, vieillir, tomber malades et mourir
N’y a-t-il pas là quelque étonnante merveille ?Mais se montrent dans la sphère des êtres puérils. C’est bien pourquoi les méthodes et la compassion
De ces amis des êtres sont suprêmes.Mais ne quittent pas le monde ; Ils œuvrent pour le monde dans le monde
Sans que les impuretés du monde les souillent.N’est pas souillé par l’eau, De même naissent-ils dans le monde
Sans que les choses du monde les souillent.Brûle comme un feu qui brûle constamment, Mais ils restent constamment absorbés
Dans la paix de la concentration.Et affranchis de toute pensée, Ils font mûrir les êtres
Sans exercer le moindre effort.Comment et par quels moyens, Que ce soit avec des enseignements, des corps formels,
Des actes altruistes ou certains comportements.Ces êtres intelligents s’engagent toujours correctement À accomplir le bien des êtres de façon spontanée
Sans jamais rencontrer d’obstacles.Entre la façon de libérer les êtres Propre aux tathāgatas et celle
Des bodhisattvas en post-méditation.Entre les bodhisattvas et les bouddhas Qu’entre une poussière et la terre toute entière
Ou entre l’eau d’une empreinte de sabot et l’océan.d’inépuisables qualités ; C’est un refuge pour les êtres puisqu’il persiste sans limite future ; Il est toujours non duel puisqu’il ne pense pas ;
Et c’est aussi une réalité indestructible puisque sa nature est incréée.Ne souffre pas, ne vieillit pas, Parce qu’il est permanent, stable,
Paisible et éternel.Puisqu’il est permanent ; Il ne meurt pas d’une mort aux inconcevables métamorphoses
Puisqu’il est stable ;Puisqu’il est paisible ; Il ne vieillit pas sous l’effet des formations non contaminées
Puisqu’il est éternel.Des strophes précédentes, on connaîtra le sens De la permanence, de la stabilité, de la paix et de l’éternité
De l’immensité inconditionnée.Puisque [le corps absolu] possède d’inépuisables qualités. La stabilité, c’est une nature de refuge,
Puisqu’il a la même limite [que le saṃsāra].Puisqu’il a pour nature de ne pas penser. L’éternité, c’est l’indestructibilité,
Puisqu’il n’a pas de qualités artificielles.Les vérités des êtres sublimes et l’absolu nirvāṇa. Inséparable de ses qualités comme le soleil de ses rayons,
Il n’est de nirvāṇa que la bouddhéité.De l’immensité non contaminée sous quatre angles, Le « corps absolu » et les trois autres termes ci-dessus
Sont de simples synonymes.indissociable de ses qualités, La filiation obtenue telle quelle, L’essence du réel qui ne ment ni ne trompe
Et la paix naturelle des origines.Et élimination des souillures avec leurs imprégnations – Le bouddha et le nirvāṇa
Au sens sacré ne sont pas deux.D’être inséparable de ses qualités – complètes, Innombrables, inconcevables et immaculées.
Cette libération est le tathāgata.Qui ne savent représenter de parties du corps que celles qu’ils connaissent. Le maître du royaume leur offre une toile « Travaillez ensemble, dit-il, et faites mon portrait ! » À cet ordre, ils se mettent à l’ouvrage mais l’un d’eux Doit soudain se rendre à l’étranger. Celui-là disparu, il sera impossible d’achever le tableau dans toutes ses parties.
Fin de la parabole.Qui ne savent représenter de parties du corps que celles qu’ils connaissent. Le maître du royaume leur offre une toile « Travaillez ensemble, dit-il, et faites mon portrait ! » À cet ordre, ils se mettent à l’ouvrage mais l’un d’eux Doit soudain se rendre à l’étranger. Celui-là disparu, il sera impossible d’achever le tableau dans toutes ses parties.
Fin de la parabole.Qui ne savent représenter de parties du corps que celles qu’ils connaissent. Le maître du royaume leur offre une toile « Travaillez ensemble, dit-il, et faites mon portrait ! » À cet ordre, ils se mettent à l’ouvrage mais l’un d’eux Doit soudain se rendre à l’étranger. Celui-là disparu, il sera impossible d’achever le tableau dans toutes ses parties.
Fin de la parabole.Qui ne savent représenter de parties du corps que celles qu’ils connaissent. Le maître du royaume leur offre une toile « Travaillez ensemble, dit-il, et faites mon portrait ! » À cet ordre, ils se mettent à l’ouvrage mais l’un d’eux Doit soudain se rendre à l’étranger. Celui-là disparu, il sera impossible d’achever le tableau dans toutes ses parties.
Fin de la parabole.La discipline, la patience et les autres vertus. [Le portrait] est une forme donnée
À la vacuité en tout suprême.Éclairent, rayonnent et purifient Sans se séparer [du corps absolu] ;
On les compare à la lumière du soleil, à ses rayons et à son orbe.Sans atteindre la bouddhéité, De même qu’on ne peut voir le soleil
Sans sa lumière et ses rayons.La quintessence des Vainqueurs. Il s’impose maintenant d’en reconnaître la présence
Dans l’enveloppe des affections en s’aidant de comparaisons.Le grain dans la balle, l’or dans les immondices, Un trésor enterré, le germe [d’un grand arbre né] d’un petit fruit,
Une statue de bouddha dans des haillons,Ou encore comme une précieuse image dans l’argile [du moule] Cet Élément ainsi présent dans les êtres est voilé
Par les souillures adventices des affections.la terre, le fruit et les haillons, De même que la femme tourmentée par les flammes de la souffrance et l’argile, représentent les souillures, Tandis que le bouddha, le miel, le grain, l’or, le trésor, le banian, l’image, Le maître suprême des continents et la statue en or
représentent l’Élément sublime et immaculé.Un tathāgata rayonnant de mille marques. Un homme qui a purifié l’œil divin le voit
Et l’extrait de la corolle fanée du lotus.Sa propre nature chez les êtres de l’enfer des Tourments Insurpassables. Compassion incarnée, libre des voiles, il restera jusqu’à la fin des temps
Pour libérer les êtres des voiles qui les obscurcissent.Arrache les pétales de la fleur. De même, le sage qui voit dans chaque être la quintessence des parfaits bouddhas enfermée dans les souillures de l’attachement, de la haine et des autres poisons
Élimine ces voiles par compassion.Est cerné par les abeilles, L’homme ingénieux exercera son habileté
En détachant le miel des insectes.L’Élément de connaissance comparable au miel, N’a de cesse que d’éliminer à jamais
Les voiles ici comparés à des abeilles.Disperse les insectes et dispose du miel à sa guise. De même, la connaissance non contaminée présente en chaque être est comparable au miel ; Les affections aux abeilles ; et le Vainqueur habile à les détruire
à cet homme.Utilisable par l’homme. Pour s’en nourrir il faut
L’extraire de la balle.Mêlé cependant à la souillure des affections, N’aura pas été libéré de cette promiscuité avec la souillure des affections, Les Vainqueurs n’exerceront leurs activités
dans aucun des trois mondes.encore dans la balle, et avec leurs barbes, Ne peuvent rien donner de bon à manger s’ils ne sont pas bien préparés, Le seigneur des qualités, présent en chaque être, emprisonné toutefois dans la gangue des affections, Ne peut offrir la saveur des plaisirs du Dharma à des êtres
tenaillés par la faim des affections.Son or dans les immondices Mais, en raison de sa nature inaltérable,
L’or resta intact pendant des siècles,L’aperçoive et dise à un être humain « Il y a ici de l’or, le plus précieux des joyaux.
Purifiez-le et faites-en tout ce que l’on fait avec les précieux joyaux !Dans les immondices des affections, Le sage fait sur tous les êtres tomber les pluies
Du vrai Dharma pour les laver de la boue des affections.en montre avec insistance La sublime beauté à un être humain pour qu’il le nettoie parfaitement. De même, voyant en chaque être le joyau de la bouddhéité parfaite tombé dans les grandes immondices des affections, Le Vainqueur enseigne le Dharma aux êtres
pour qu’ils purifient cette [quintessence].Est enfoui un trésor inépuisable. Le pauvre homme l’ignore et le trésor
Ne lui dit pas où il se trouve.De l’essence du réel sans ajout ni retrait. Ne l’ayant pas compris, les êtres subissent constamment
Les souffrances de la pauvreté sous maintes formes.Lui dire sa présence – que le malheureux continue d’ignorer. De même, le trésor du réel se cache dans la maison de l’esprit des êtres comme chez le pauvre homme, Et c’est bien pour qu’ils le trouvent
que de vrais sages viennent au monde.A l’inaliénable propriété de germer. Une terre labourée, De l’eau et d’autres [conditions] concourent alors
À la formation graduelle de la substance du roi des arbres.et les autres [émotions] qui affectent les êtres, Il y a aussi l’immensité vertueuse de l’Élément du réel. De même, avec le concours de telle et telle vertu,
Cet Élément devient peu à peu la substance du roi des sages.sont autant de conditions Qui, sous la peau des fruits du palmier ou du manguier, coopèrent à la naissance d’un grand arbre. De même, sous la peau du fruit des émotions qui affectent les êtres, loge la graine de la bouddhéité parfaite Différentes conditions vertueuses permettront de voir
le germe du Dharma pendant qu’il croît.Enveloppée dans de puantes guenilles. Un dieu qui l’a vue abandonnée sur la route
En avertit les passants pour qu’ils la libèrent.Chez les animaux aussi, la substance d’un bouddha Enveloppée dans toute la variété des affections,
Montrera les moyens de l’en délivrer.une statue du Bouddha toute en matières précieuses enveloppée dans de puants haillons La montre aux passants pour qu’ils l’en délivrent.
De même, lorsqu’il voit sur les chemins du saṃsāra,
jusques et y compris chez les animaux,
l’Élément enfoui sous les guenilles des affections,
Qui vit dans un asile pour les déshérités. Même enceinte de la gloire d’un souverain,
Elle ignore que son sein abrite le maître des hommes.de la naissance dans le saṃsāra Et la femme enceinte figure les êtres qui ne se sont pas purifiés. Ce qui est présent en elle assure sa protection ; Quant à l’Élément immaculé, il est comparable
[au monarque] qu’elle porte en son sein.a beau porter un monarque en son sein, Elle n’en subit pas moins les pires souffrances dans un asile pour les déshérités. De même, les êtres qui, sous l’emprise des affections, n’ont pas l’esprit en paix Restent sur le terrain de la souffrance et se sentent abandonnés
malgré le protecteur qu’ils portent en eux.Présente, du dehors, une nature argileuse. Ce que voyant, les êtres avertis enlèveront l’enveloppe extérieure
Pour nettoyer la [statue en] or qui se trouve à l’intérieur.De nature lumineuse sont fortuites, [Ceux qui ont atteint] l’Éveil suprême lavent de leurs voiles
Les êtres comparables à des mines de joyaux.Confinée dans l’argile refroidie, l’orfèvre l’en dégage. De même, les omniscients, qui connaissent l’or pur de l’esprit apaisé, Enseignent-ils le Dharma pour faire disparaître les voiles
en frappant « là où il faut ».Dans la balle du grain, dans les immondices, dans la terre, Sous la peau du fruit, sous les guenilles, dans la matrice
D’une pauvresse et dans un moule en glaise,De même qu’à l’or, à un trésor, à un grand arbre, Une précieuse image, un monarque universel
Et une statue en or,Avec l’enveloppe des affections. La pureté naturelle de l’esprit
Est telle depuis l’absence de commencement.Ainsi que leur vive émergence et leurs imprégnations, De même que les souillures éliminées sur les voies de vision et de méditation,
Ou encore sur les terre impures et les terres pures :Le lotus fané et les autres comparaisons, Mais les enveloppes des affections secondaires
Présentent des millions et des millions de subdivisions.Sont disposés ci-dessus de façon à correspondre, Dans le même ordre, au lotus fané
Et aux huit autres comparaisons.De ces souillures ; les arhats par une, Les disciples [sur les voies avec apprentissage] par deux ;
Et les sages [bodhisattvas] par deux souillures aussi.On se sent toujours heureux. Mais cette joie bientôt s’évanouit,
Comme la joie née du désir décline aussi.Excitées jouent du dard, La colère en surgissant
Arrache le cœur.Est recouvert par la balle, La vision de la quintessence est bloquée
Par la coquille de l’ignorance.Immonde est l’émergence [des poisons], Car elle est la cause dont dépend le désir
De ceux qui lui sont attachés.Sont d’introuvables trésors ignorés, La [sagesse] spontanée des êtres est voilée
Par la terre des imprégnations de l’ignorance.Déchire le tégument de la graine. De même, la vision du réel supprime
[Les souillures] qui sur cette voie s’éliminent.[Les arhats] ont vaincu l’essentiel – la croyance à l’individualité. Les objets que la sagesse primordiale élimine sur la voie de méditation
Ressemblent, dit-on, à des guenilles ou des haillons.Sont comparables aux souillures d’une matrice Et la sagesse non conceptuelle et parfaitement mûre
À un [embryon] délivré de la matrice.Sont comparables à des traces d’argile [sur une statue]. Le recueillement Adamantin des grands êtres
En aura raison.Sont donc comparables à un lotus fané et aux huit autres exemples. Ramené à sa triple nature, l’Élément
Est comparable à un bouddha et ainsi de suite.L’ainsité et la filiation que l’on reconnaîtra Successivement dans trois comparaisons,
Puis dans une seule et enfin dans cinq.La très pure dimension absolue Et son analogue, les enseignements
Du mode profond et du mode détaillé.Rien ne lui ressemble dans le monde. Voilà montrée la similitude
De l’Élément et du Tathāgata.Évoquent le goût unique de tous les miels. Quant aux enseignements du mode détaillé,
Ils ressemblent à tous ces grains dans leur balle.Vertueuse et parfaitement pure, L’ainsité est comparable
À une forme en or.La filiation spirituelle a deux aspects Présente sans commencement [en tant que] nature [de l’esprit]
Et suprême [quand on l’a] correctement adoptée.À partir de cette double filiation. Le premier corps, de la première ;
Les deux suivants, de la seconde.Est comparable à une précieuse image Parce que ce corps de nature incréée
Et ses qualités forment un trésor de joyaux.Parce qu’il détient le grand royaume du vrai Dharma. Le corps d’apparition est alors comparé à une forme en or
Parce qu’il a la nature des reflets.L’absolu des [bouddhas] nés d’eux-mêmes. Qui n’a pas d’yeux ne peut voir
L’éclat de l’orbe solaire.Et rien à ajouter. Regardez réellement le réel !
Quand vous le verrez, vous serez libres.Qui ont pour caractère d’en être séparables. Il n’est pas vide de ses insurpassables qualités
Qui ont pour caractère d’en être inséparables.que tous les phénomènes sont vides Sous tous les aspects, comme des nuages, des rêves et des illusions. Or voici qu’ils déclarent que tous les êtres animés
Ont une nature de bouddha : pourquoi ?Croire à ce qui n’est pas vrai, déprécier le vrai Dharma Et, enfin, être trop attaché à soi-même : voilà cinq défauts
Que cet enseignement se propose d’éliminer chez ceux qu’ils affectent.À l’écart des phénomènes conditionnés. Il est alors possible de comparer les affections,
Les actes et leurs effets à des nuages, des rêves, des illusions.Les actes, à des expériences faites en rêve ; Et les agrégats, qui résultent des affections
Et des actes, à des illusions et des apparitions.La Continuité suprême enseigne La présence de l’Élément spirituel
Pour éliminer les cinq défauts.Chez ceux qui, n’ayant pas entendu [cet enseignement], Se méprisent eux-mêmes
Jusqu’à perdre courage.Certains se disent supérieurs Et tiennent pour inférieurs
Ceux que l’esprit d’Éveil n’a pas encore gagnés.Chez ceux qui pensent de la sorte. Ceux-là croient ce qui n’est pas vrai
Et le vrai n’a pas de sens pour eux.Des êtres ne sont pas réels. En vérité, les fautes n’ont pas de soi
Et les qualités sont pures par nature.Et sous-estime de réelles qualités, L’être intelligent n’acquerra pas la bienveillance
Qui voit l’égalité d’autrui et de soi-même.on ne peut qu’être enthousiaste, Respecter les autres autant que notre Instructeur, Et accéder à la connaissance, à la sagesse et à la grande bienveillance.
L’émergence de ces cinq qualités permetDe [réaliser] l’absence des défauts et la présence des qualités, Et de s’aimer soi-même autant que les autres,
Grâce à quoi l’on atteindra bientôt l’état de bouddha.Bien propre, bien d’autrui, support, Profondeur, vastitude, magnanimité,
Durée et essence.La fonction, la dotation, la manifestation, La permanence et l’inconcevabilité
[Ces huit points] déterminent la bouddhéité.L’épaisse nuée des [voiles] adventices du connaissable et des affections la recouvrent [Mais elle reste] la bouddhéité permanente, stable et éternelle, dotée de toutes les qualités immaculées des bouddhas. On peut l’atteindre avec les deux sagesses qui discernent
tous les phénomènes sans la moindre pensée.Pleinement par ses qualités pures, Comme si elle se dédoublait en soleil de la sagesse
Et en ciel de l’élimination.Inséparable de ses manifestations, Elle est dotée de toutes les qualités des bouddhas,
Plus nombreuses que les grains de sable du Gange.Qu’ils sont omniprésents et adventices, On compare les voiles émotionnel
Et cognitif à des nuages.A pour cause une double sagesse L’absence de pensée [de la méditation]
Et la sagesse de la post-méditation.Comme la pleine lune qui s’échappe de la gueule de Rāhu ; Comme le soleil qui se dégage de la nue des affections
[L’Éveil] rayonne de lumières en raison de ses qualités immaculées.Au grain, à l’or précieux, à un trésor et à un grand arbre ; On le compare encore à une pure et précieuse image du Bouddha,
À un maître de la terre et à une statue en or.De la sagesse dépourvue de pensées, C’est la pureté du désir et des autres affections adventices,
Laquelle est comparable au lac, [à la pleine lune] et au reste.Atteint pendant la post-méditation, C’est l’obtention définitive de l’état de bouddha
Pourvu de tous les attributs suprêmes.Où le sédiment du désir a déposé Et où l’eau de la concentration
Baigne les disciples pareils à des lotus.On le compare à la pleine lune immaculée Comblant les destinées de lumières
Qui rayonnent de grande bienveillance et de grande compassion.Qui s’est libéré des nuages de l’ignorance Et, de ses radieuses lumières de sagesse,
Disperse les ténèbres du monde.Qu’elle prodigue la saveur du vrai Dharma Et qu’elle est libre de l’enveloppe [des voiles]
On compare [la bouddhéité] à un bouddha, au miel et à une graine.Qui éliminent la pauvreté Et qu’elle procure le fruit de la libération,
On la compare à de l’or, à un trésor et à un arbre fruitier.Le maître suprême des hommes, Et qu’elle a l’aspect d’une forme précieuse, on la compare
À une précieuse [image], à un monarque et à une [statue en] or.Stable, paisible, éternel, sans transmigration et source [de qualités], Le Tathāgata est, comme l’espace, la cause de l’expérience
Des objets qui s’offrent aux six facultés des êtres purs.des formes dépourvues d’éléments, D’entendre des paroles bonnes et pures, De humer les fragrances de la discipline des bien-allés,
De connaître le goût du vrai Dharma des grands êtres sublimes,Et de réaliser le mode profond en son essence même. Quand on y réfléchit plus précisément, le tathāgata qui procure
Le bonheur absolu est dépourvu de causes comme l’espace.Ont en bref pour fonction Le corps de libération ou la perfection
Et le corps absolu ou la purification.Sous deux aspects puis sous un seul, Puisqu’ils sont non contaminés, omniprésents,
Incomposés et que ce sont des sources [de qualités].Puisque les affections et leurs tendances ont cessé. On tient [le corps absolu] pour l’omniprésence de la sagesse primordiale
Puisqu’il n’est attaché à rien et que rien ne lui fait obstacle.Puisqu’ils sont indestructibles à jamais. C’est leur indestructibilité qu’explicitent
La stabilité et les trois autres qualités.Qui sont les contraires de la stabilité et ainsi de suite La dégradation, le changement, l’interruption
Et la transmigration avec ses métamorphoses inconcevables.Sont stables, paisibles, permanents et libres de la transmigration. L’absence de souillures et la sagesse en sont la source
En tant que supports des qualités pures.Est cause de la vision des formes Et de la perception des sons, des odeurs,
Des saveurs, des tangibles et des phénomènes [mentaux],Les deux corps sont les causes de l’apparition De qualités non contaminées comme autant d’objets
Offerts aux facultés des [êtres] stables.Apaisé, omniprésent, libre de la pensée, pareil à l’espace, Libre d’attachement, nulle part entravé, sans plus de contacts grossiers,
Invisible, insaisissable et vertueux, le Bouddha est immaculé.Enseignent le bien propre et le bien d’autrui. Supports du double bienfait, ils sont inconcevables
En plus de quatorze autres qualités.Sagesse primordiale et non des trois connaissances. Les êtres pourvus d’un corps de sagesse [autres que les bouddhas]
Comprendront qu’elle est inconcevable.Absolue, ce n’est un objet de réflexion. Profonde essence du réel, ce n’est pas non plus l’objet
Des méditations mondaines et autres.Les êtres puérils ne l’ont jamais vue. Les êtres sublimes eux-mêmes Sont pareils à des nourrissons qui entrevoient la forme du soleil
Depuis la chambre où ils viennent de naître.Elle est stable parce qu’elle ne cesse jamais ; Elle est paisible parce qu’elle n’a plus de dualités ;
Elle est éternelle parce que l’essence du réel persiste.Omniprésent pour sa réalisation de toute chose ; Sans pensées parce qu’il ne fait fond sur rien ;
Et sans attachement parce qu’il n’a plus d’affections.Et rien ne peut lui faire obstacle. Libre du double [obstacle] et infiniment souple,
Il n’a plus de contacts grossiers.Insaisissable parce qu’il n’a pas de caractéristiques ; Vertueux parce qu’il est pur par nature ;
Immaculé parce qu’il n’a plus de souillures.Non duelle, dégagée des trois [voiles], immaculée et libre de la pensée Telle est la nature de la dimension absolue
Dont la réalisation est la vision des yogis établis en méditation.Inégalées, plus nombreuses que les grains de sable du Gange, La pure immensité des tathāgatas
Est libre de tous les maux et de leurs imprégnations.avec des corps rayonnant de lumières, Il s’empresse d’accomplir son but, celui de libérer les êtres, Et pour ce faire il agit comme le souverain des Joyaux magiques En revêtant toutes les apparences possibles
sans être leur essence pour autant.des êtres ordinaires dans la voie de la paix. De même sont-ils la cause de leur maturité et de la prédiction. Ils resteront ici à jamais comme le monde
De la Forme restera dans l’espace.De ceux qui d’eux-mêmes sont nés. Voilà le nirvāṇa suprême, l’impensable, Le vainqueur de l’ennemi et l’incarnation
[de la sagesse] qui se connaît elle-même.Et les deux autres corps en fonction de leurs qualités Respectives de profondeur, de vastitude
Et de magnanimité.Que le corps essentiel des bouddhas Possède cinq caractéristiques.
On ramène ses qualités à cinq aussi.Dégagé des deux extrêmes Et définitivement libre des trois voiles
Émotionnel, cognitif et méditatif.C’est le domaine des yogis Et, en tant que dimension absolue
Pure par essence, la luminosité.De qualités ultimes : il est immensurable, Indénombrable, inconcevable,
Inégalable et pur.Et se dérobe à toute mesure, que ce n’est pas un objet De spéculation, qu’il est unique
Et n’a plus de propensions karmiques.Il se manifeste avec ses qualités naturelles, Et le bien qu’il ne cesse de prodiguer aux êtres
Est l’analogue de sa pure compassion.Sans la moindre pensée, sans le moindre effort. Aussi, avec ses prodiges de Joyau magique,
Sa présence est-elle parfaite jouissance.L’absence d’action délibérée Et le fait de montrer qu’il n’est pas l’essence de toutes [ces choses], Rendent compte de la quintuple diversité
[du corps de parfaite jouissance].La pierre précieuse apparaît telle qu’elle n’est pas, De même, du fait de la diversité des êtres,
L’Omniprésent est perçu tel qu’il n’est pas.Les considère avec grande compassion Et, sans dévier du corps absolu,
Manifeste diverses apparitions de lui-même.La descente du ciel des Tuṣitas, L’entrée dans une matrice, la naissance,
La maîtrise des arts et des sciences,Le renoncement, l’ascèse, L’arrivée au Trône de l’Éveil,
La victoire sur les armées de Māra et l’Éveil parfait,Et le passage en nirvāṇa : voilà autant de hauts faits Qu’il manifeste dans les champs impurs
Tant que s’y trouveront des êtres.Et « paix » permettent à celui qui connaît les méthodes De provoquer chez les êtres le dégoût des trois mondes
En leur donnant accès au nirvāṇa.Pensent avoir atteint le nirvāṇa. À ceux-là Le Bouddha montre la réalité des phénomènes
Comme dans Le Lotus blanc et d’autres soûtras,Et les amène à adopter les méthodes et la connaissance En les faisant mûrir dans le véhicule suprême.
Ensuite, il leur annonce qu’ils atteindront l’Éveil suprême.Et il guide les êtres puérils en fonction de leurs intérêts. Dès lors, on saura que [ses trois corps] sont, dans le même ordre,
Profondeur, vastitude et magnanimité.Et les [deux] corps formels suivent. Comme les formes se situent dans l’espace,
Dans le premier corps se situent les deux autres.Et comme l’amour, les prodiges, la connaissance et la perfection lui sont acquis, Qu’il domine les phénomènes, qu’il a vaincu le démon de la mort
Et qu’il n’a pas d’essence, le Protecteur du monde est permanent.Et à ses biens, il a embrassé le vrai Dharma ; Comme, pour le bien de tous les êtres, il ira
Jusqu’au terme de son vœu originel ;D’une compassion pure et immaculée ; Comme il use des quatre bases des pouvoirs miraculeux
Pour agir en restant [dans le monde] ;De la croyance à la dualité du saṃsāra et du nirvāṇa ; Comme il ne se déprend jamais de la félicité parfaite
D’inconcevables recueillements d’extase ;Les choses du monde ne peuvent pas le souiller ; [Le corps absolu est permanent] parce qu’il a trouvé l’immortalité et la paix
Là où le démon de la mort ne court plus.Le sage est apaisé dès l’origine Et parce qu’il est logique qu’il soit le refuge
De ceux qui n’ont pas de refuge permanent.Valent pour la permanence des corps formels De notre Instructeur ; les trois dernières,
Pour la permanence de son corps absolu.Ce n’est pas un objet d’analyse ; il échappe à toute comparaison ; Insurpassable, l’existence et la paix ne peuvent le contenir ; Aux êtres sublimes aussi, le domaine des Vainqueurs
reste inconcevable.Il est indicible parce qu’il est absolu ; Il est absolu parce que ce n’est pas un objet d’analyse ;
Ce n’est pas un objet d’analyse parce qu’on ne peut pas l’inférer ;Rien ne lui est supérieur parce qu’on ne peut à rien le ramener ; On ne peut à rien le ramener parce qu’il ne se trouve nulle part ; Il ne se trouve nulle part parce qu’il n’a pas les idées
de qualité et de défaut.Le corps absolu est inconcevable ; Irréels, pour la sixième [raison],
Les corps formels sont inconcevables.et de leurs autres vertus, Les Vainqueurs transcendent toutes les qualités et sont [donc] inconcevables. Dès lors, les grands sages qui ont reçu l’initiation ignorent,
Eux aussi, l’état ultime des bouddhas nés d’eux-mêmes.Et les corps relatifs qui en dépendent. Ils présentent soixante-quatre qualités
Qui sont des fruits de séparation et de maturation.Des richesses personnelles. Le corps symbolique des sages
Est le lieu du bien parfait des autres.Et des autres qualités de séparation ; Le second possède les marques des grands êtres,
Qui sont des qualités de maturation.contre le voile de l’ignorance, Les intrépidités évoquent le lion dans l’assemblée [des animaux], Les [qualités] exclusives des tathāgatas ressemblent à l’espace
Et la double apparence du Sage tient [du reflet] de la lune dans l’eau.La rétribution des actes, les facultés, Les tempéraments, les aspirations,
Les voies de toutes les destinées, les concentrationsLe souvenir des existences [passées], L’œil divin et l’apaisement
Voilà les dix forces de connaissance.les destinées et les aspirations dans toute leur diversité, Ce qui est souillé par les affections ou parfaitement purifié, l’ensemble des facultés, le souvenir des états antérieurs, L’œil divin et l’art d’épuiser les souillures : voilà les [dix] forces [de connaissance] que l’on compare à des vajras Parce qu’elles transpercent les armures, abattent les remparts
et rasent les forêts de l’ignorance.Il met fin aux obstacles ; Il enseigne la voie et montre la cessation
Telles sont les quatre intrépidités.se doivent de connaître ; Comme il a éliminé et fait éliminer ce qui devait l’être et qu’il a suivi ce qu’il fallait suivre ; Comme il a atteint et fait atteindre l’état suprême et très immaculé qu’il faut atteindre, Et comme, enfin, il prêche la vérité pour le bien de tous,
le Sage ne rencontre jamais d’obstacles.Et jamais il ne craint aucun autre animal. De même, dans une assemblée, le Seigneur des Sages, qui est pareil au lion,
Peut-il rester à l’aise, indépendant, habile et stable.et ne tient pas de propos futiles, Sa mémoire est infaillible, son esprit Ne quitte jamais le recueillement profond ;
Il ne perçoit pas non plus de différencesSes aspirations, son ardeur, son attention, Sa connaissance supérieure, sa liberté totale
Et ce que voit sa libre sagesse ignorent le déclin.Libre des voiles temporels. Telles sont, entre autres, dix-huit
Qualités exclusives de notre Instructeur.Et indifférence naturelle : rien de cela n’affecte le Sage. Ses aspirations, son ardeur, son attention, sa connaissance parfaitement pure et immaculée, sa liberté perpétuelle
Et sa libre sagesse qui voit tous les phénomènes ignorent le déclin.sont tous précédés et suivis par la sagesse primordiale, Tandis que son immense sagesse opère toujours dans les trois temps sans jamais rencontrer d’obstacles. Fort de cette réalisation, il ne craint pas de faire tourner la grande roue du vrai Dharma pour le bien des êtres. Cette victoire dotée de grande compassion
voilà ce que les bouddhas ont trouvé.Les caractéristiques de la forme n’ont rien à voir avec l’absence d’obstacles et les autres particularités de l’espace. La terre, l’eau, le feu et l’air, de même que l’espace, sont communs à [tous les] mondes, Mais les [qualités] exclusives [des bouddhas] n’ont pas même
une particule en commun avec le monde.Il a les talons larges et les malléoles invisibles ; Ses doigts et ses orteils sont longs
Et rattachés par des membranes.Le dos de ses mains, ses cous-de-pied, ses épaules et sa nuque forment sept protubérances bien arrondies ; Ses jarrets sont les mêmes que ceux de l’antilope eṇaya
Et son secret rentré au fourreau comme celui de l’éléphant.Pleines et larges aux sommets Bien rebondis. Il a les bras tendres,
Ronds et réguliers.Est entouré d’un halo de lumière. Sa gorge évoque une conque immaculée
Et ses joues valent celles du roi des animaux.Brillantes et bien alignées, Pures et de la même taille ;
Ses canines sont d’une blancheur suprême.Donne un goût suprême à tous les aliments. De sa voix de Brahma, le Bouddha parle
Avec des accents de kalaviṅka.et les cils de la reine des vaches ne valent pas les siens. Son beau visage sans défauts s’orne d’un poil-trésor blanc. Le haut de son crâne se pare d’un apex et sa peau, fine et pure,
A la couleur de l’or : n’est-il pas suprême entre tous les êtres ?S’enroule à droite en poussant vers le haut ; Impeccable est sa chevelure bleu foncé comme un précieux saphir ;
Ses proportions sont parfaites comme celles du banian.A le corps robuste et la force de Nārāyaṇa. De ces trente-deux marques inconcevables, Notre Instructeur précise qu’elles appartiennent
aux seigneurs parmi les hommes.Dans un ciel sans nuages comme dans les eaux bleues d’un lac, De même, les enfants des Vainqueurs verront la forme
De l’Omniprésent dans le maṇḍala de la parfaite bouddhéité.Ainsi que les causes de chacune, Apparaissent ici dans le même ordre
Que dans le Soûtra de Ratnadārikā.Inégalables et inamovibles, Si bien qu’on les compare respectivement
Au vajra, au lion, à l’espace et au [reflet de] la lune dans l’eau pure.Le voile de la connaissance ; les trois suivantes Le voile de l’absorption méditative ; et la dernière
Le voile des affections avec leurs imprégnations :Abattaient des remparts et rasaient des forêts. Les forces des Sages sont comparables à des vajras,
Parce qu’elles sont sûres, essentielles, stables et indestructibles.Essentielles ? Parce qu’elles sont stables. Stables ? Parce qu’elles sont indestructibles. Et comme elles sont
Indestructibles, on les compare à des vajras.Stable et parfaitement habile, Le lion des sages est tel un lion sans crainte
Au cœur des assemblées qui se pressent autour de lui.Il reste sans peur en toute occasion, Et comme il voit que les êtres qui se sont purifiés
Eux-mêmes ne le valent point, il reste indépendant.Il est la stabilité même. Passé très au-delà De la terre des imprégnations de l’ignorance,
Il rayonne de pouvoir créatif.Les sages bodhisattvas et les bouddhas nés d’eux-mêmes, Atteignent des états de compréhension de plus en plus subtils
Qu’illustrent cinq comparaisons :Ils sont pareils à la terre, à l’eau, au feu et au vent ; Comme ils transcendent les caractères mondains
Et supramondains, ils sont comparables à l’espace.De divisions du corps absolu, De même que la lumière, la couleur et la forme
D’une pierre précieuse n’en sont point séparées.Appelées « trente-deux marques » ! Elles s’appuient sur le corps d’apparition
Et le corps de la jouissance parfaite du Dharma.Les uns dans le monde et les autres dans le maṇḍala d’un vainqueur, Voient les corps formels de deux façons Comme la forme de la lune dans le ciel
ou bien de son reflet dans l’eau.Et arrive sur les lieux au moment opportun Selon les dispositions du disciple, les moyens de le discipliner
Et la discipline qu’il convient d’appliquer.l’océan de la sagesse primordiale scintille au soleil des mérites et de la sagesse ; C’est l’accomplissement définitif de tous les véhicules, une immensité dépourvue de centre et de périphérie, omniprésente comme l’espace. La bouddhéité, trésor des qualités immaculées, apparaît alors dans tous les êtres, sans différence entre eux, Tandis que se lève le vent de la compassion des bouddhas qui déchirera le filet des nuages tissé
par les voiles émotionnel et cognitif.Quelle discipline ? Où ? Quand ? Comme le Sage n’a pas de ces pensées,
Son action est toujours spontanée.« Comment » aux moyens de le discipliner, « Quelle discipline » à leur application,
« Où » et « quand » au lieu et à l’instant.Parce qu’elles ont lieu sans pensées comme celles-ci La libération définitive, son point d’appui, Son fruit, les êtres pris en charge,
Les voiles et la condition de leur élimination.Dont les deux accumulations forment la cause. Le fruit alors atteint est l’Éveil suprême
Qui prend en charge l’Éveil au cœur des êtres.Ainsi que leurs imprégnations, forment un voile. La condition qui à tout moment détruit
[Les affections] est la grande compassion.[Le processus des activités] à l’océan, Puis au soleil, ensuite à l’espace, à un trésor,
Aux nuages et enfin au vent.Parce qu’on y trouve l’eau de la sagesse et les joyaux des qualités. Les deux accumulations ressemblent au soleil
Parce qu’elles sustentent tous les êtres.Parce qu’il est immense et n’a ni bords ni centre. On compare l’Élément des êtres à un trésor
Parce qu’il a pour nature la bouddhéité authentique et parfaite.Enveloppent toute chose et manquent de solidité. Enfin, la compassion est comparable à un vent irrésistible
Parce qu’elle se tient prête à disperser [les affections].Parce que les bouddhas se libèrent avec le concours des autres, Parce qu’ils voient que tous les êtres sont leurs égaux
Et parce que leur œuvre est inachevée.Au tambour [des dieux], à un nuage, À Brahma, au soleil, à un précieux joyau,
À l’écho, à l’espace et à la terre.Du lapis-lazuli le plus pur, Cette pureté permettrait de voir
Le seigneur des dieux parmi les jeunes déesses,Et d’autres divins séjours agrémentés De bâtisses magnifiques, ainsi que les objets
Divins les plus divers.Les hommes et les femmes Qui peuplent la terre
Forment le souhaitDes dieux avant longtemps. Pour y parvenir, ils adoptent
La vertu et s’y tiennent pour de bon.Que ce n’est là qu’une apparence, Leurs actes vertueux leur permettront
De quitter la terre pour renaître chez les dieux.Aucune pensée et que rien ne l’ébranle, Il faut bien admettre que, sur la terre,
Elle est de la plus grande utilité.Ne sont pas souillées mais dûment cultivées Verront mentalement le parfait Bouddha,
Paré des marques majeures et mineures,S’asseoir et s’allonger, Se livrer aux activités les plus variées,
Enseigner la vérité de la paix,Des prodiges en tout genre Ces êtres verront ces hauts faits
Dans leur majestueux éclat.À la « bouddhéité » et s’y appliqueront. Ils adopteront les causes de l’état
Auquel ils aspirent et ils l’atteindront.Aucune pensée et que rien ne l’ébranle, Il faut bien admettre que, dans le monde,
Elle est de la plus grande utilité.Est une perception au sein de leur propre esprit. Cependant, la vue de ces formes
Leur procurera de grands bienfaits.À ce véhicule-ci verront, du fait de cette vision, Le suprême corps absolu à l’intérieur d’eux-mêmes
Avec l’œil de la sagesse primordiale.Prenait la belle clarté d’un pur lapis, si elle devenait lisse et présentait les perfections d’un joyau, Elle serait si pure que les divers séjours divins et la forme des dieux et de leur seigneur pourraient s’y refléter. Mais peu à peu le sol perdrait ces qualités,
et les reflets dont il se parait disparaîtraient.les préceptes d’un jour et les règles de conduite. Ils opteraient pour le don et les autres vertus Et, formant de pieux souhaits, ils prieraient en répandant des fleurs et [en s’adonnant à d’] autres [dévotions]. (IV, 28ab)
De même, pour atteindre l’état du Seigneur des Sages
qui apparaît dans leur l’esprit pareil à un pur lapis-lazuli,
Pleins d’une douce allégresse, les enfants des Vainqueurs
Apparaît le reflet du seigneur des dieux, Sur le sol pur de l’esprit des êtres,
Apparaît le reflet du Seigneur des Sages.Se produit en fonction de l’état clair ou trouble de l’esprit de chacun. De même que les reflets [d’Indra] qui apparaissent dans le monde, Il ne faut pas voir [les apparences du Bouddha]
comme si elles étaient et qu’elles ne sont plus.Des actes blancs de leurs vies antérieures, Sans effort ni lieu [d’origine], sans esprit
Ni forme, et sans la moindre pensée,Et toujours les dieux insouciants, Au son des mots : impermanence,
Souffrance, irréalité du soi et paix.Et des quatre autres points mais, de sa parole éveillée, Il imprègne tous les êtres sans exception
Et enseigne le Dharma aux êtres fortunés.Des dieux émane de leurs actes, De même, les enseignements que le Sage A prodigués au monde émanent des actes de chacun. (IV, 34)
De même que sans effort, sans lieu, sans corps
Et sans esprit, le son du tambour établit la paix,
De même, sans effort, sans lieu, sans corps
leur insuffle le don de l’intrépidité Lorsque, sous l’effet de leurs affections, les dieux se jettent dans la mêlée pour vaincre les antidieux ; et de même, encore, que le tambour met fin à leurs jeux, De même, dans notre monde, la concentration du Sans-Forme et les autres vertus concourent à la cause De l’expression de la voie suprême, laquelle écrase les affections
qui torturent les êtres tout en apaisant leurs souffrances.Dotée du pouvoir des trois prodiges, La voix du Sage est éminemment
Supérieure aux cymbales des dieux.Ne tombe pas jusqu’aux oreilles des terriens. Le tambour de la voix d’un bouddha résonne
Jusqu’aux mondes souterrains du saṃsāra.Par millions pour exacerber les flammes du désir. Les incarnations de la compassion n’ont qu’une seule voix
Qui fait tout pour éteindre à jamais les flammes de la souffrance.D’un charme exquis augmente l’agitation mentale habituelle. La parole des tathāgatas, compassion incarnée, incite
À réfléchir et à méditer jusqu’au recueillement profond.Chez les dieux comme ici-bas, toutes les matières à bonheur Reposent entièrement, dit-on, sur cette voix mélodieuse
Que l’on perçoit, omniprésente, dans absolument tous les mondes.Ne perçoivent pas les sons subtils Et que l’oreille divine elle-même N’entend pas tous les sons, (IV, 42)
De même, les enseignements les plus subtils
Relèvent de la sagesse primordiale, fine aussi,
Mais ils atteindront seulement les oreilles
Sont des gages d’abondantes récoltes Quand ils s’abattent sans effort
En trombes d’eau sur la terre,Tombe sans la moindre pensée La pluie des saints enseignements du Vainqueur
Qui promet aux êtres des moissons de vertus.Les nuages nés du vent se répandent en pluies, De même, pour accroître les vertus d’un monde où souffle le vent de l’amour,
Des nuages de la bouddhéité tombe la pluie du vrai Dharma.Il trône au centre de l’espace, inaltéré par le changeant et l’immuable. Les nuages du Seigneur des Sages, qui consistent en l’eau pure des recueillements et des formules de mémoire,
Produiront des moissons de vertus.L’eau qui tombe des nuages Se charge d’un grand nombre de saveurs, Comme le salé, au contact de la terre. (IV, 48)
De même, la pluie de l’octuple sentier des êtres sublimes
Qui jaillit des immenses nuées de la compassion
Aura autant de goûts différents
Ceux qui restent neutres et ceux qui lui sont hostiles Forment trois groupes d’êtres comparables
À des êtres humains, des paons et des prétasqui ne volent pas souffrent de l’absence des nuages, Alors que les prétas pâtissent des pluies d’été qui s’abattent sur la terre. De même, suivant que, des nuées de la compassion, l’eau des enseignements jaillit ou non, Ceux qui, dans les mondes, aspirent au Dharma et ceux qui lui sont hostiles correspondent
aux éléments de la comparaison.des pierres brûlantes ou des flammes de diamant, Les nuages ne se soucient pas plus des petites bêtes que de celles qui se sont réfugiées dans la montagne. Les gouttes, des plus petites aux plus grosses, qui tombent des nuages de l’amour et de la connaissance Ne se soucient absolument pas des affections qu’elles purifient
ni de la tendance à voir un soi.les êtres suivent cinq voies Mais, de même qu’il n’y a pas de bonnes odeurs dans les excréments, il n’y a jamais de bonheur dans les cinq destinées. Cette souffrance permanente née de la rencontre avec les armes, le feu, le sel et d’autres supplices encore S’apaise quand, des nuées de la compassion, tombe
une abondante pluie de vrai Dharma.[qui suit leur mort] et les hommes de la quête effrénée [du plaisir], Les sages n’aspirent pas aux suprêmes pouvoirs des dieux et des hommes. Grâce à la connaissance supérieure et aux paroles du Tathāgata qu’ils ont suivies avec foi, Ils voient avec sagesse que « ceci est la souffrance,
cela en est la cause, et cela la cessation ».En prenant des remèdes qui rétabliront la santé, Il faut reconnaître la souffrance, en éliminer la cause
Et réaliser sa cessation en empruntant la voie.Brahma manifeste des apparences De lui-même dans tous les lieux divins
Sans fournir le moindre effort,Et sans effort, le Sage montre des apparences De lui-même dans toutes les sphères
Aux êtres assez fortunés pour cela.Brahma se manifeste dans le monde du Désir À la vue des dieux et qu’à cette vision, ces derniers se détournent des objets [de plaisir], De même, sans quitter le corps absolu, le Bien-Allé s’introduit dans toutes les sphères du monde Où les êtres fortunés le voient, et cette vision leur permet
d’éliminer toutes leurs souillures à jamais.Et celui des actes vertueux des êtres divins, Brahma se manifeste sans effort. De même en est-il
Pour les corps d’apparition de celui qui est né de lui-même.l’arrivée au palais de son père, Les jeux de l’amour, la quête solitaire, le triomphe sur Māra, L’obtention de l’Éveil le plus grand et l’art de guider sur la voie de la paix Quand il eut tout montré, le Sage disparut
de la vue des êtres infortunés.S’ouvrent tandis que le nénuphar blanc se referme. Ces [fleurs] nées de l’eau ont la qualité de s’ouvrir et le défaut de se refermer,
Mais l’astre n’y pense pas : de même le soleil de l’être sublime.En émettant soudain sa lumière, Le soleil fait s’ouvrir les lotus
Et mûrir d’autres [plantes],Du soleil du Tathāgata S’infiltrent sans la moindre pensée
Dans les lotus des êtres qu’il peut aider.Le soleil de l’Omniscient qui s’élève Dans l’espace de la quintessence de l’Éveil
Darde ses rayons de sagesse sur les êtres.Sont comparables à des coupes d’eau pure Où les innombrables reflets du soleil du Bouddha
Apparaissent tous au même instant.Qui tout embrasse à jamais, Le soleil du Bouddha brille sur les montagnes
Des disciples à proportion de leurs mérites.Et ses rayons par milliers en éclairant tout dans les mondes avant de se poser Par paliers sur les montagnes les plus hautes, les moyennes et enfin les plus basses, De même, le soleil du Vainqueur brille progressivement
sur tous les êtres.Et il ne peut même pas montrer le sens d’un objet retenu sous les ténèbres de l’ignorance. La compassion incarnée éclaire tout et montre aux êtres le sens des choses
Avec des lumières rayonnant de toutes les couleurs.privés de la vue voient. Libérés de toute chose insensée, ils voient le sens et, mieux, ils l’éprouvent. Aveuglés par l’ignorance, les êtres aux prises avec l’océan des existences sont enveloppés par les ténèbres des vues fausses, Mais, à la lumière du soleil d’un bouddha, ils verront
ce que leur esprit ne pouvait pas voir jusque-là.Exauce chacun de tous les désirs De ceux qui se trouvent dans sa sphère
Instantanément et sans y penser,S’en remettent au Joyau magique du Bouddha, Ils entendent toute une variété d’enseignements
Dont le Bouddha n’a pas conçu le moindre.Sans effort ni pensée les richesses désirées, Le Sage restera dans le monde tant que celui-ci durera, Pour le bien des autres, sans effort
et à proportion de leurs mérites.Il est difficile de trouver le bon Joyau dans l’océan ou sous la terre, Il faut de même savoir que, pour l’infortuné dont l’esprit est pris par les affections,
La vision du Bouddha est chose difficile.Qui jaillit de la perception des êtres N’a pas de pensées, n’est pas fabriqué
Et ne se tient pas plus dedans que dehors,Qui jaillit de la perception des êtres, N’a pas de pensées, n’est pas fabriquée
Et ne se tient pas plus dedans que dehors.Introuvable, sans appui, Bien au-delà du visible,
Sans forme, impossible à montrer,L’espace n’est ni haut ni bas. De même, le Bouddha n’est pas
Comme tout ce que l’on peut voir de lui.Prend appui sur la terre, qui n’a pas de pensées,
Pour croître, se renforcer et s’épanouir,Du parfait Bouddha, laquelle n’a pas de pensées, Les racines de bien des êtres
Croîtront toutes sans exception.S’accomplir sans le moindre effort, Neuf exemples ont été enseignés
Pour trancher les doutes des disciples.Ont été présentés en détail Dans un soûtra dont le nom
Seul évoque le propos.De la connaissance issue de l’étude, Les sages accéderont vite à toutes
Les sphères d’activité des bouddhas.Et huit autres exemples Ont été donnés à cette fin,
Dont on retiendra le résumé :Manifestation, rayonnement de la sagesse, Secrets de l’esprit, de la parole et du corps,
Et obtention d’une nature compatissante.Se sont calmés, n’a aucune pensée Comme l’apparition du reflet d’Indra sur le sol
De lapis-lazuli immaculé et ainsi de suite.L’absence de pensées dans l’esprit, la preuve ; Et pour l’indiscutable conclusion du sujet de discussion,
Le reflet d’Indra et les huit autres comparaisons.L’apparition et les huit autres cas Opèrent sans que l’Instructeur, libre de la naissance
Et de la mort, ne fasse d’efforts.Sans effort – comme Indra, le tambour, les nuages, Brahma, le soleil, le précieux roi des Joyaux magiques,
L’écho, l’espace et la terre –, tout cela, les yogis le connaissent.dans une pierre précieuse. Comme le tambour des dieux, il excelle à instruire. Les nuées d’amour et de connaissance de l’omniprésent seigneur
Enveloppent l’infinité des êtres jusqu’au sommet du devenir.sans quitter son séjour immaculé. Comme le soleil, il rayonne de l’éclat de la sagesse Et son esprit éveillé ressemble au très pur
et très précieux Joyau magique.Semblable à l’espace, leur corps est omniprésent, dépourvu de forme et permanent. Pareil à la terre, le niveau de bouddha est toujours Le fondement de tous les remèdes favorisant
les qualités pures des êtres.Qu’un esprit qui a la pureté du lapis-lazuli. Cette pureté vient du pouvoir accru
D’une confiance irréversible.La forme des bouddhas apparaît et disparaît. Comme Indra, le corps absolu du Sage
N’apparaît ni ne disparaît.[Le Sage] apparaîtra et exercera ses activités Sans effort à partir du corps absolu
Qui ignore la naissance et la cessation.Est donné dans un ordre tel Que les inexactitudes d’une comparaison
N’apparaissent plus dans la suivante.Mais il en diffère car les reflets n’ont pas de voix. Il est comparable au tambour des dieux mais en diffère
Parce que les tambours ne font pas le bien en tout lieu.Parce que les nuages n’éliminent pas les graines inutiles. Il est comparable au Grand Brahma mais en diffère
Parce que Brahma ne fait pas mûrir à jamais.Parce que le soleil ne vainc pas les ténèbres une bonne fois pour toutes. Il est comparable au Joyau magique mais en diffère
Parce qu’il n’est pas difficile de trouver ce joyau.Parce que l’écho est un phénomène conditionné. Il est comparable à l’espace mais en diffère
Parce que l’espace n’est pas le terrain des vertus.Toutes les perfections mondaines Et supramondaines sans la moindre exception,
On le compare au cercle de la terre.Par le fait de l’Éveil des bouddhas, La voie des actes vertueux, les concentrations,
Les immensurables et le Sans-Forme se présentent aussi.Les qualités des bouddhas et les activités des bouddhas Sont inconcevables même pour les êtres purs.
Ils relèvent de la sphère de nos guides.Seront les réceptacles de toutes les qualités éveillées ; Comme toutes ces inconcevables qualités les réjouissent,
Leurs mérites éclipsent ceux de tous les autres êtres.aux souverains du Dharma, Jour après jour, des champs d’or incrustés de joyaux en nombre égal aux atomes de tous les champs de bouddhas. Imaginez maintenant un autre être qui n’aurait entendu qu’un seul mot [du présent traité] et qu’en l’entendant il y ait cru Cet être en tirera beaucoup plus de mérites qu’on en tirera
de la vertu de générosité [ci-dessus évoquée].observent sans effort, Durant d’innombrables ères, une parfaite discipline du corps, de la parole et de l’esprit ; Et il y en a d’autres qui n’entendent qu’un seul mot [du présent traité] et qui, l’entendant, y croient Ces derniers en tireront beaucoup plus de mérites
qu’on en tirera de la vertu de discipline [ci-dessus évoquée].qui éteignent le feu des affections dans les trois mondes, Et, arrivés au terme du domaine des dieux et de Brahma, cultivent les immuables méthodes de l’Éveil parfait. Il y en a d’autres qui n’entendent qu’un seul mot [du présent traité] et qui, l’entendant, y croient Ceux-là en tireront beaucoup plus de mérites
qu’on en tirera de la vertu de concentration [ci-dessus évoquée].La discipline ne conduit qu’à une renaissance heureuse ; Et la méditation ne peut que repousser les affections La connaissance les surpasse toutes parce qu’elle élimine les voiles émotionnel et cognitif, et qu’elle a pour cause
la présente étude.Et le bien qu’elle accomplit : ces quatre objets De la connaissance des Vainqueurs
Ont été expliqués dans le présent traité.Les capacités et les qualités de cette base, Auront sans tarder la bonne fortune
D’atteindre l’état de tathāgata.Mes semblables et moi, nous pouvons l’atteindre ; Le fait de l’atteindre possède telles et telles excellences »
Ces êtres sont animés d’une aspiration dictée par la foi,De persévérance, de mémoire, de concentration, De connaissance et d’autres qualités encore –
Les accompagne toujours.Les enfants des Vainqueurs ne régressent jamais. Ils accomplissent les vertus liées aux mérites
Et les conduisent à leur pleine pureté.Quand ils s’adonnent aux cinq vertus liées aux mérites, Si bien que pour parfaire et purifier,
Il leur suffit d’écarter les facteurs contraires.Et le mérite né de la moralité, la discipline ; La patience et la concentration sont toutes deux des effets de la méditation.
La persévérance peut s’appliquer à toutes.Peut définir le voile cognitif. De l’avarice et des autres pensées,
On dit qu’elles forment le voile émotionnel.Éliminer les deux voiles. C’est pourquoi La connaissance est suprême.
Sa racine étant l’étude, l’étude est suprême aussi.et de raisonnements dignes de confiance Dans la seule intention de me purifier moi-même. Je l’ai fait aussi pour prendre soin des êtres dont l’intelligence
Est dotée de la parfaite vertu de l’aspiration.Du soleil ou de la lune, ceux qui ont des yeux voient, De même, j’ai donné toutes ces explications par la grâce du Sage qui répand sa lumière Sur les enseignements, leur sens, leur expression verbale
et l’assurance du discours.Qui tend à chasser les affections des trois mondes Et montre les bienfaits de la paix : telle est
La parole du grand Sage. Ses contraires sont autres.Un esprit libre de distraction explique En accord avec la voie qui mène à la libération,
On le porte au sommet de sa tête comme la parole du Sage.Nul autre que lui n’a l’omniscience qui connaît avec exactitude la totalité des choses et leur suprême réalité. Aussi ne faut-il pas mélanger les soûtras disposés par le Sage lui-même Car, en détruisant la méthode du Sage,
on nuirait gravement au vrai Dharma.qu’aveuglent leurs affections Bafouent les êtres sublimes et dénigrent leurs enseignements. N’allez donc pas souiller votre esprit à ces vues d’attachement
On teinte le tissu propre et non les tissus tachés de graisse.le maintien d’une fierté mal placée, Une nature obscurcie par la pauvreté en vrai Dharma, la confusion du sens provisoire et du sens définitif, L’appât du gain, le pouvoir des opinions, la fréquentation de ceux qui déprécient le Dharma, L’éloignement des détenteurs du Dharma et le manque d’aspiration voilà dix raisons qui privent de l’enseignement
des Destructeurs de l’Ennemi.Les sages craindront le déclin des enseignements profonds. Le feu, le serpent, l’ennemi et la foudre ne font que prendre la vie ; Ils ne conduisent pas dans l’effroyable destinée
des Tourments Insurpassables.a eu de mauvaises pensées à l’endroit du Bouddha, A commis l’inadmissible en tuant son père, sa mère ou un arhat, et qui crée un schisme dans l’assemblée suprême, Celui-là aussi s’affranchira vite de ces [crimes] dès lors qu’il réfléchira vraiment à l’essence du réel.
Mais comment se libérera celui qui hait le Dharma ?les sept points du présent traité – Les Trois Joyaux, l’Élément purifié, l’Éveil immaculé, les qualités et les activités éveillées –, Puissent les êtres voir le sage Amitāyus, détenteur de l’infinie lumière, Et, l’ayant vu, atteindre l’Éveil suprême
grâce à la pureté de l’œil du Dharma !Sur quelle base, pour quelles raisons, Sur quel mode a lieu l’explication,
Ce qui en est l’objet et ce qui lui correspond.De se purifier soi-même. Une strophe Donne les causes du déclin, dont les effets
Occupent les deux strophes suivantes.Dans le maṇḍala de l’entourage et de l’obtention De l’Éveil, qui sont les deux aspects du fruit,
Font l’objet de la dernière [strophe].Bodhisattva - A person who seeks enlightenment for the sake of others. In Mahāyāna Buddhism, a Bodhisattva is a compassionate being who is training on the path to Buddhahood and aspires to eliminate the suffering of all beings and take all sentient beings to the state of enlightenment. The Mahāyāna sūtras including those on buddha-nature generally have Bodhisattvas as the main audience or interlocutors for the Buddha's discourses. Skt. बोधिसत्त्व Tib. བྱང་ཆུབ་སེམས་དཔའ། Ch. 菩薩
avidyā - Literally "unknowing," it refers to a lack of knowledge or misunderstanding of the nature of reality. As such, it is considered to be the root cause of suffering and the basis for the arising of all other negative mental factors. Skt. अविद्या Tib. མ་རིག་པ་ Ch. 無明
śrāvaka - The disciples of the Buddha who aspire to attain individual liberation or nirvāṇa. The final goal of the Hearers is to become an arhat, a state in which one has totally eliminated the inner problems of attachment, hatred and ignorance, the main causes for rebirth in this cycle of existence. There are four stages of a śrāvaka path including eight phases. Skt. श्रावक Tib. ཉན་ཐོས། Ch. 聲聞
arhat - A person who has reached nirvāṇa by eliminating the three poisons of attachment, hatred and ignorance having followed the path of seeking individual liberation as a Śrāvaka or a Pratyekabuddha. An arhat, thus, is a person who has overcome the cause of rebirth in the cycle of existence and will not take an ordinary birth again. Skt. अर्हत् Tib. དགྲ་བཅོམ་པ། Ch. 阿羅漢
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